Comment se reconvertir à 40 ans ?

À 40 ans, on a tendance à faire le bilan de sa vie professionnelle et du chemin parcouru. C’est aussi le moment des remises en question et le retour des rêves de jeunesse qui nourrissent l’envie de quitter son travail actuel pour se lancer dans une reconversion professionnelle. C’est aussi aspirer à un meilleur équilibre entre vie privée et vie pro, redonner du sens à son quotidien, se sentir utile à la société… Les raisons sont nombreuses pour changer de métier à 40 ans. À mi-chemin dans sa vie professionnelle, c’est un âge charnière où l’expérience déjà acquise permet d’envisager un nouvel élan dans sa carrière, voire carrément un changement de cap. Quels sont les avantages à se reconvertir à la quarantaine ? Comment choisir le métier qui saura répondre à vos attentes ? Quelles sont les étapes et les points de vigilance pour changer de vie professionnelle sans peur ni stress ? De la formation au financement, découvrez notre guide pour vous accompagner dans la réalisation de votre projet de reconversion !

40 ans, est-ce le bon âge pour une reconversion ?

Vous n’êtes plus en phase avec votre métier ? Vous êtes contraint de changer de travail à cause d’une inaptitude validée par votre médecin traitant ? Vous suivez votre conjoint dans une région où il vous serait difficile d’exercer votre métier actuel ? Vous n’avez aucune perspective d’évolution professionnelle ? Vous avez de plus en plus de difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle ? Des raisons, il y en a plein pour devoir ou souhaiter changer de métier. S’il n’y a pas d’âge idéal pour se reconvertir, la quarantaine présente un certain nombre d’avantages : meilleure connaissance du monde de l’entreprise, compétences solides acquises au fil des années, capacités à prendre des décisions réfléchies… Et si le moment était venu de valoriser votre expérience et vos aptitudes pour prendre un nouveau virage synonyme d’épanouissement !

A 40 ans, on a toutes les cartes en main pour choisir un nouveau métier

De plus en plus de salariés et d’indépendants décident de changer de métier à 40 ans. Pourquoi ? Parce qu’après plusieurs années d’activité, c’est un âge où l’on possède une solide expérience et un réseau professionnel. Pas besoin de repartir de zéro, vous avez déjà un large socle de compétences, voire une expertise dans un ou plusieurs domaines, que vous pourrez mobiliser et compléter par un nouveau bagage professionnel. Grâce à vos années passées en tant que salarié, vous maîtrisez également les codes de l’entreprise et êtes capable de vous intégrer dans une nouvelle organisation plus rapidement qu’un jeune diplômé. La quarantaine, qu’elle soit bien entamée ou même dépassée, peut donc être envisagée comme un tremplin vers un autre secteur d’activité ou un autre métier.

A 40 ans, on a la maturité pour ne pas se lancer sur un coup de tête

À 40 ans, vous n’êtes sans doute pas la même personne qu’à 20 ou 30 ans. Plus responsable et plus réfléchi, vous avez une meilleure connaissance de vous, de vos besoins et de vos aspirations. Synonyme de maturité, la quarantaine est un âge où l’on est en capacité de construire un projet professionnel solide basé sur une réflexion approfondie : vous savez prendre le temps de poser le pour et le contre, de réfléchir à votre équilibre de vie et d’analyser vos priorités avant de vous lancer tête baissée dans un nouveau projet. Métier passion, quête de sens, impératifs personnels… Chacun de ces facteurs doit être pris en compte pour trouver le métier qui vous correspond. À noter que votre âge peut aussi être un atout pour les recruteurs en quête d’un profil autonome et fiable et bénéficiant d’un certain aplomb.

A 40 ans, on a l’énergie pour entreprendre

Nouveaux centres d’intérêts, meilleure connaissance de soi, prise de recul… Encore très loin de l’âge de la retraite, la quarantaine est un moment où l’on a de l’énergie et des idées pour prendre les choses en main et se lancer dans une nouvelle carrière. C’est aussi une période où l’on ne cache plus ses ambitions et où l’on sait quel niveau de responsabilité on souhaite avoir. Les relations et les liens solides tissés au fil des années sont également un appui de taille pour se sentir épaulé dans son désir de reconversion.

A 40 ans, on a acquis une certaine sécurité financière

Le premier argument qui freine les salariés désireux de changer de profession, c’est la précarité financière. Heureusement à 40 ans, on a généralement cumulé de nombreuses années de travail et atteint une certaine stabilité financière qui permet d’envisager plus facilement de bousculer son quotidien pour se lancer dans un nouveau projet professionnel. Que vous ayez pu mettre de l’argent de côté ou non, 40 ans est également le moment idéal pour mettre à profit vos droits CPF acquis au cours de vos dernières années en tant que salarié. Cette somme importante peut vous aider à matérialiser votre reconversion !

Pourquoi changer de métier à 40 ans ?

Gardez à l’esprit que l’âge n’est jamais un obstacle pour se reconvertir, et encore moins à 40 ans ! Autorisez-vous à ENFIN vous épanouir dans votre métier. Que vous ayez envie de créer votre propre entreprise, d’approfondir vos connaissances, de vous spécialiser dans un domaine ou de combiner vos compétences actuelles avec une nouvelle formation, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour changer de métier à 40 ans.

Envisager un changement pour casser la routine de sa vie professionnelle.

Au fil du temps, les tâches peuvent devenir répétitives et ennuyeuses, voire lassantes. Mêmes missions, mêmes horaires, même train-train… Il n’est pas rare qu’après plusieurs années au sein d’un même service, la routine s’installe et laisse un goût amer. Le risque ? Perdre totalement l’envie et la motivation d’aller au travail, se désengager et se sentir fragilisé. Quelles que soient les causes de cette routine, mieux vaut prendre les choses en main avant d’être totalement démotivé ! La reconversion est bien souvent la solution pour ne plus avoir le sentiment de faire du sur place.

Changer de travail pour se consacrer à sa passion

Il y a ceux qui sont manuels, mais travaillent toute la journée derrière un ordinateur, ceux qui rêvent du grand air mais qui passent leur journée dans un bureau… Et puis il y a les amoureux des fleurs, les amis des animaux, les adeptes de la mécanique ou les cordons-bleus qui nourrissent une véritable passion mais qui n’osent pas sauter le pas. Pourtant, changer de vie professionnelle à 40 ans pour se réconcilier avec ses véritables aspirations est souvent la meilleure des décisions.

Changer de profession pour élargir ses compétences

Pas besoin de tout changer pour se sentir épanoui dans son travail. Il suffit parfois de développer de nouvelles compétences et d’envisager un métier avec plus de responsabilités ou plus de liberté pour se sentir à sa juste place. La reconversion, accompagnée bien souvent d’une formation, peut être envisagée comme un moyen d’approfondir ses connaissances, d’acquérir de nouveaux savoirs ou d’adapter ses compétences à un nouveau secteur d’activité.

Changer de métier pour faire passer ses valeurs en priorité

Il n’est pas donné à tout le monde de faire un métier en accord avec ses valeurs personnelles. Pourtant, de plus en plus de salariés aspirent à ne plus être considérés comme des « acteurs économiques » où les mots d’ordre sont productivité, chiffre d’affaires et quantité. Beaucoup souhaitent vivre en harmonie avec leurs principes et changer de métier pour contribuer à quelque chose de positif, d’utile pour les autres et pour soi-même. Pour réaligner vos valeurs avec votre activité professionnelle, n’hésitez pas à vous questionner : Quelles sont vos priorités dans la vie ? Qu’est-ce que « réussir » signifie pour vous ? Quelles sont les causes que vous soutenez, vos valeurs motrices et vos anti-valeurs ? Quelle est votre plus grande source de motivation au travail ? Etc.

Sécuriser son avenir professionnel

Le marché de l’emploi ne cesse d’évoluer et de nouveaux métiers émergent régulièrement tandis que d’autres sont amenés à se raréfier. Pour éviter de se retrouver sur la touche dans quelques années, la reconversion professionnelle est un moyen d’envisager son avenir sous les meilleurs auspices, à condition de choisir un secteur qui a de l’avenir !

Vers quel métier se reconvertir à 40 ans ?

Vous souhaitez donner une nouvelle impulsion à votre carrière mais vous ne savez pas dans quelle direction aller ? À 40 ans, vous avez l’embarras du choix pour changer de métier ! Enseignant, aide-soignant, aide à domicile, cadre commercial, ingénieur informatique, développeur web, métiers de l’industrie… Renseignez-vous sur les grandes tendances de recrutement dans des secteurs en plein développement. Et rappelez-vous que grâce à votre âge vous avez des atouts très recherchés par les employeurs : l’expérience et la maturité. Sans oublier que la motivation, quel que soit le métier choisi, reste la clé de la réussite.

Choisir un métier qui recrute

Avec le développement des technologies, les évolutions démographiques et les défis environnementaux, le monde du travail change et les métiers aussi. Toujours en tête des recrutements, le tertiaire se diversifie avec une forte demande de main-d’œuvre dans le secteur de la santé et des services à la personne. Face au vieillissement de la population et à cause de nombreux départs à la retraite, plus de 8,4 millions de postes seraient à pourvoir d’ici 2030 !

Les secteurs de l’informatique et du marketing sont aussi dans l’air du temps. Webmaster, data scientist, développeur informatique… Autant de métiers qui sont (déjà) fortement demandés.

On voit aussi de nouvelles professions émerger, comme les conseillers en neutralité carbone, les responsables RSE ou les architectes cloud computing. En un mot, un large choix s’offre à vous pour vous reconvertir dans un métier d’avenir à 40 ans. Pour vous aider, vous pouvez consulter la liste des métiers qui recrutent de votre région.

Les secteurs qui recrutent sans formation longue

Vous cherchez des métiers qui ne nécessitent pas de se former pendant plusieurs années ? Figurez-vous qu’ils sont nombreux et divers ! Si les secteurs de la vente et du service à la personne sont facilement accessibles aux débutants, il existe bien d’autres professions qui conjuguent formation courte et salaire attractif comme :

  • agent immobilier,
  • développeur,
  • comptable,
  • assistante maternelle,
  • coach sportif,
  • infographiste,
  • décorateur,
  • community manager,
  • gestionnaire de paie,
  • etc.

Comment faire une reconversion professionnelle après 40 ans ?

Avoir envie de se reconvertir à 40 ans, c’est une chose. Mais concrétiser son projet de changer de métier en est une autre. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est primordial de savoir comment procéder, quelles sont les étapes clés et les points de vigilance.

Faire un point sur sa situation, première étape quand on veut changer de métier

Avant de vous lancer tête baissée dans un nouveau métier ou de débuter une nouvelle formation après 40 ans, mieux vaut commencer par faire un bilan. Le but ? Poser les bases de votre projet et noter les difficultés éventuelles ou les obstacles afin d’éviter les mauvaises surprises. Quels sont vos points forts ? Quels sont les critères qui priment dans le nouveau métier envisagé ? Quelles sont les nouvelles compétences que vous souhaitez acquérir ? Pourquoi souhaitez-vous quitter votre métier actuel ? Quel niveau de rémunération envisagez-vous ? Prenez le temps de vous poser toutes ces questions, réalisez un bilan de compétence ou faites-vous accompagner gratuitement et de façon individuelle par votre Conseiller en Évolution Professionnelle pour faire le point sur votre situation.

La VAE, comme alternative à la formation ?

La validation des acquis de l’expérience (VAE) offre la possibilité à chacun d’obtenir une certification professionnelle en validant l’expérience acquise dans le cadre d’une activité professionnelle ou extra-professionnelle. Véritable opportunité pour faire reconnaître ses compétences, la VAE n’est pas une simple conversion d’expérience en diplôme ! Il s’agit d’un parcours complet, parfois long, qui nécessite une planification rigoureuse avant de passer devant un jury qui se réserve le droit de valider ou non la certification. À noter qu’il est parfois recommandé de suivre des formations complémentaires lorsqu’il manque des compétences inscrites dans le référentiel de la certification visée.

Se former pour apprendre un nouveau métier ?

Si vous souhaitez radicalement changer de secteur d’activité et apprendre un nouveau métier, rassurez-vous : c’est tout à fait possible à 40 ans. Pour cela, vous devrez acquérir de nouvelles compétences en vous formant. Renseignez-vous sur les différentes formations existantes pour atteindre vos objectifs, en ne négligeant pas leur durée et leur coût. Soyez également attentif à leur mode de fonctionnement, si elles s’effectuent à distance ou en présentiel, ainsi qu’à la réputation des structures dispensant ces formations. École, université ou centre de formation, assurez-vous du sérieux de l’enseignement dispensé. Si vous souhaitez faire financer votre formation grâce à un dispositif, tel que le Projet de Transition Professionnelle, assurez-vous également que la certification choisie respecte les conditions d’éligibilité.

Quand et comment quitter son CDI pour se reconvertir ?

Pour bien réussir sa reconversion après 40 ans lorsque l’on quitte un CDI, mieux vaut se tourner vers un conseiller en évolution professionnelle (CEP). Celui-ci saura vous aider dans vos démarches et vous guider pour trouver la formation qui vous convient. Il pourra également vous aiguiller vers la solution adaptée à vos besoins :

  • vous former sur le temps de travail en fonction de votre contrat, de votre ancienneté et de la formation choisie,
  • vous former durant vos congés grâce au Compte Épargne Temps (CET),
  • vous former en dehors du temps de travail via des cours du soir ou des cours à distance.

Si vous souhaitez quitter votre CDI dans le cadre d’une reconversion professionnelle, sachez qu’il est possible de bénéficier d’une rupture conventionnelle garantissant des indemnités chômage sur une période de deux ans. Mais ce sera à vous de trouver les moyens pour financer votre formation.

Vous pouvez aussi vous formez sur votre temps de travail (jusqu’à 24 mois) tout en restant en CDI, et en plus vous continuez à toucher votre salaire. Cette sécurité et ce confort n’est possible qu’avec le dispositif Projet de Transition Professionnelle. Ce n’est qu’une fois votre formation achevée et un nouvel emploi décroché que vous quittez votre CDI. Généralement, il se passe très peu de temps entre les deux.

Le dispositif Démission-reconversion vous permet également d’accéder à l’allocation chômage versée par Pôle Emploi. Pour cela, votre projet doit être construit avec votre CEP et validé par votre Transitions Pro en région. Ce n’est qu’après son avis favorable que vous pouvez démissionner sans risque et toucher votre allocation. N’hésitez pas à la contacter pour connaître les conditions d’accès au dispositif.

Quels sont les types de formation pour une reconversion professionnelle après 40 ans ?

La formation est bien souvent l’étape obligatoire pour changer de métier à l’approche de la quarantaine. Indispensable pour acquérir de nouvelles compétences et s’adapter aux évolutions des métiers, elle peut prendre différentes formes. Retour sur les bancs de l’école ou à l’université, stages ou CAP… Formation qualifiante, formation professionnalisante, formation en alternance, certificat de qualification professionnelle, il existe de nombreux parcours diplômants et des milliers de formations allant du niveau 3 (CAP/BEP) jusqu’au niveau 6 (bac +3/4), voire plus. Une fois encore, votre Conseiller en Évolution Professionnelle est là pour vous aider à faire le point sur votre situation et trouver la formation la plus adaptée.

Comment financer sa reconversion à 40 ans ?

L’aspect financier est essentiel dans le cadre d’une reconversion lorsque l’on approche de la quarantaine. C’est lui qui détermine s’il est possible de concrétiser son projet. Heureusement, il existe des solutions pour financer sa formation et envisager une nouvelle vie professionnelle l’esprit léger !

Le CPF

Finis les Droits Individuels à la Formation (DIF), place au CPF. Idéal pour booster sa carrière, le Compte Personnel de Formation permet d’acquérir des droits à la formation tout au long de sa vie professionnelle. Disponible pour tous les actifs, il peut être utilisé à tout moment, y compris si vous êtes au chômage. Son fonctionnement ? Pour chaque année de travail à temps complet, un « crédit » de 500 euros est versé sur le CPF, dans la limite de 5 000 euros cumulable. Le CPF est parfait pour financer des formations courtes, par exemple en complément d’une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) et dans le but d’acquérir l’ensemble des compétences exigées par le diplôme visé.

Le PTP

Mis en place pour faciliter la reconversion professionnelle à tous les âges, le Projet de Transition Professionnelle (PTP) permet la prise en charge des frais de formation (jusqu’à 18 000 euros) et du salaire le temps de la formation (90 à 100 % du salaire peut être pris en charge). Particulièrement avantageux, ce dispositif s’adresse aux salariés du privé justifiant de plus de deux ans d’expérience et qu’ils soient en CDI, CDD, intérimaire ou intermittent du spectacle. Pour en bénéficier, il est indispensable de construire un dossier solide, de montrer sa motivation et de trouver une formation éligible. Transitions Pro est l’organisme qui finance le PTP, contactez-le dans votre région pour en savoir plus et bénéficier de leur offre de services, gratuite et individualisée.

Témoignage de reconversion professionnelle après 40 ans