Quelle reconversion professionnelle envisager à 50 ans et plus ?

Il n’est pas rare de se sentir victime d’une certaine fatigue au travail après 50 ans. Si l’heure de raccrocher n’a pas encore sonné, il vous faut certainement adopter un autre rythme de travail. Dans ce cas, une reconversion professionnelle à 50 ans peut être une solution, notamment lorsque les aménagements de poste ou d’horaires sont impossibles dans votre entreprise. À 50 ans, il n’est pas trop tard pour changer de métier et Transitions Pro vous aide à l’envisager.

La fatigue commence à se faire sentir : est-il temps de vous reconvertir ?

Si les salariés de plus de 50 ans n’ont plus à douter de leur expérience, le corps peut quant à lui commencer à montrer des signes de fatigue et exprimer son envie de changer de rythme. Cette baisse de vitalité trouve son origine dans des facteurs liés à la santé, parmi lesquels :

  • le déclin fonctionnel, qui rend plus pénible certaines tâches comme une position debout prolongée ou le port de charges lourdes ;
  • des temps de récupération qui deviennent plus longs ;
  • des problèmes articulaires ou musculaires qui freinent l’amplitude des mouvements.

Sur le plan psychologique, il arrive que les cinquantenaires présentent une moindre résistance au stress, notamment lorsqu’il faut travailler dans l’urgence ou faire plusieurs tâches à la fois.

Néanmoins, l’expérience des salariés de plus de 50 ans compense très largement d’éventuelles difficultés physiques et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les études sur le sujet confirment même que leurs capacités d’apprentissage restent stables.

Fatigue chronique après 50 ans : les facteurs de risque au travail

Si la baisse des performances des salariés cinquantenaires est avant tout attribuée à une fatigue physiologique, la pénibilité au travail va logiquement l’accentuer.

 Pénibilité au travail : les facteurs

Quatre grands types de situation sont sources de pénibilité au travail :

  • le travail de nuit ;
  • le travail physiquement exigeant : port de charges lourdes, travail en extérieur, exposition au bruit ;
  • le travail répétitif ;
  • l’exposition à des produits toxiques.

Ces facteurs jouent sur la santé et sont la cause d’une fatigue chronique au travail. Une récente étude de la DARES (Direction de l’Animation et de la Recherche, des études et des statistiques), indique que plus d’un tiers des seniors signalent avoir enduré au moins l’une de ces pénibilités durant les 10 dernières années de leur exercice professionnel. Or, plus les pénibilités se cumulent pour un senior, plus sa fatigue s’aggrave. Si des événements vous ont provoqué un handicap, il conviendra de vous faire accompagner pour trouver un métier adapté à ce dernier.

Facteurs psychologiques : bore-out et burn-out des seniors

Aux risques liés à une santé plus fragile et à la pénibilité, s’ajoutent ceux relatifs aux préjugés sur l’âge des seniors.
Ces préjugés sévissent dans les entreprises où les seniors sont considérés comme rigides, dépassés, et improductifs. Bien que légalement interdite par la loi, la discrimination liée à l’âge apparaît fréquemment. Sa forme la plus classique est celle de la mise au placard, avec des seniors qui se voient refuser le travail. Elle aboutit tristement à l’enterrement de leurs compétences, qui les mène tout droit au « bore-out » (épuisement professionnel par l’ennui). Baisse de l’estime de soi, désengagement et dépression, sont le résultat de ce type de traitement qui aboutit aussi à l’abandon du travail avant l’heure.

Dans d’autres situations, la dévalorisation peut mener le senior à se surinvestir dans son travail. Il court alors le risque du « burn-out », ou de l’épuisement professionnel par surmenage.
Les seniors à partir de 45 ans sont, en effet, plus exposés que les autres salariés à ce syndrome. Les risques qu’il fait peser sur leur santé physique et mentale sont très lourds : effondrement de la personnalité, insomnies, perte de poids, hypertension, AVC, etc.

En cas de burn-out, quitter son emploi pour prendre du repos est nécessaire. Mais, lorsque l’on est à la mi-temps de sa vie, il est encore trop tôt pour prendre sa retraite. C’est pourquoi de nombreux seniors décident de se reconvertir à 50 ans après un burn-out.

Réussir sa reconversion après 50 ans

La cinquantaine est l’âge des premiers bilans. C’est un âge qui entraîne des prises de conscience, et souvent un regain de vigueur pour concrétiser un nouveau projet professionnel. L’âge ne doit donc pas être un frein !

Ne pas attendre avant de changer de métier

Nous avons vu plus haut qu’il n’est pas raisonnable de se résigner à accepter des conditions de travail inadaptées à son état de fatigue et de santé, pour la simple raison que l’on vieillit. D’autant plus lorsque des facteurs de pénibilité comme un travail de nuit aggravent une fatigue chronique.

Dans cette situation, voyons les acteurs et les dispositifs qui vous guident sur les chemins de la reconversion.

Les acteurs et dispositifs qui vous accompagnent

Le médecin du travail est la première personne que les cinquantenaires en proie à la fatigue doivent consulter. Cet interlocuteur peut les renseigner sur les dispositions que prend l’entreprise en matière d’aménagement de poste et d’horaires, et s’ils y sont éligibles.

En l’absence de ce type de mesures, le médecin du travail peut aider le senior à envisager une reconversion professionnelle en l’invitant à se tourner vers des dispositifs adaptés :

  • Le CEP (Conseil en Évolution Professionnelle) : service d’orientation et d’accompagnement gratuit mis en place par l’État pour vous accompagner dans l’élaboration d’un projet de reconversion et le choix d’un nouveau métier. Trouvez celui qui vous correspond sur mon-cep.org ;
  • Le bilan de compétences : service payant qui peut être financé avec le CPF (Compte Personnel de Formation) pour identifier ses forces, ses faiblesses, et ses compétences en fonction des besoins du marché du travail ;
  • Le coaching de transition : pour faire un bilan approfondi sur soi-même en vue de changer de métier.

Quelle reconversion à 50 ans ?

Les seniors ont développé des savoir-être recherchés, tels que l’intelligence relationnelle ou la capacité à s’organiser. Ils font preuve aussi de beaucoup de loyauté envers leur entreprise, ce qui explique que leur profil est valorisé dans de nombreux secteurs.

Quelle idée de reconversion professionnelle à 50 ans ?

Quels que soient votre situation et votre projet, il existe certainement un secteur qui embauche. Pour la reconversion d’un cadre de 50 ans :

  • Le secteur du BTP est porteur et propose des postes d’ingénieurs seniors et de chefs de projet ;
  • Le secteur du management plébiscite les seniors pour leur aptitude à encadrer des équipes ;
  • Les nouvelles technologies accueillent des seniors attirés par les postes de développeur informatique ;
  • Devenir son propre patron en créant son entreprise est une tendance qui progresse. Les seniors se tournent vers des statuts d’indépendants et réutilisent leurs connaissances dans le conseil et la formation.

Pour une reconversion sans diplôme :

  • Le secteur du commerce et de la distribution aime autant les profils expérimentés que les profils sans diplôme à des postes de vendeurs ;
  • Le BTP recrute des seniors sans diplôme, à partir du moment où ils ont des aptitudes manuelles ;
  • La petite enfance et l’aide à la personne offrent des possibilités de reconversion sans diplôme.

Se former à son nouveau métier

Une reconversion professionnelle ouvre le champ des possibles et beaucoup de seniors décident de changer d’orientation pour exercer un métier passion qui fait sens pour eux. Le fait de passer par une formation est bien souvent un détour obligatoire bien loin d’une contrainte. Cette étape est motivante et permet, en plus, de tester le nouveau métier visé.

Dans tous les cas, les seniors sont avantagés par leur parcours et la somme des connaissances accumulées. Ils peuvent donc privilégier les transferts de compétences et les formations courtes. Pour ceux qui n’ont pas de diplôme, la VAE est aussi un bon point de départ.

Financer sa reconversion

La situation matérielle des seniors est plus stable, néanmoins, il leur faut conserver des revenus durant une formation, et veiller à ne pas compromettre le montant de leur future pension de retraite.

De nombreux dispositifs existent pour les aider :

  • le CPF (Compte Personnel de Formation) ;
  • le PTP (Projet de Transition Professionnelle) ;
  • le plan de développement des compétences de leur employeur ;
  • les dispositifs de l’Aide de Retour à l’Emploi Formation (AREF) et l’AIF (Aide Individualisée à la Formation) de Pôle emploi ;
  • le contrat de professionnalisation senior ;
  • la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ;
  • le chèque formation.

Vous êtes salarié du privé et rêvez de changer de carrière à 50 ans ? Votre Transitions Pro en région peut faciliter votre projet et vous financer.

N’hésitez pas à le contacter